María. Français

О книге

Автор книги - . Произведение относится к жанру внеклассное чтение. Оно опубликовано в 2023 году. Книге не присвоен международный стандартный книжный номер.

Аннотация

Le roman traite principalement de la relation amoureuse troublée entre deux jeunes gens : Efraín, un fermier de la région de Cauca, et María, sa sœur adoptive. Cette histoire d'amour se déroule dans une belle région de Colombie.L'histoire du roman suit María et Efraín et leur amour parfait. Les lieux où se déroulent les événements sont également décrits : la nature du Cauca et l'apparence de la ferme appelée El Paraíso. Cela crée trois environnements, tous réels, mais vus d'une manière particulière. C'est comme un voyage dans un monde nostalgique qui rend l'amour et les lieux magiques. La fin de l'histoire modifie le célèbre conte antique du jardin d'Eden. Dans ce cas, elle signifie la perte de la maison, de l'être aimé et du beau paysage.En dehors de cette histoire principale, il y a également de nombreuses histoires courtes qui s'entrecroisent. Beaucoup parlent d'amour, comme l'amour de Marie et d'Ephraïm, et se déroulent dans le même monde.

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Chapitre I

J'étais encore un enfant lorsqu'on m'a enlevé de la maison de mon père pour commencer mes études à l'école du Dr Lorenzo María Lleras, établie à Bogota quelques années auparavant et célèbre dans toute la République à l'époque.

La veille de mon voyage, après la soirée, une de mes sœurs entra dans ma chambre et, sans me dire un mot d'affection, car sa voix était remplie de sanglots, elle me coupa quelques cheveux : lorsqu'elle sortit, quelques larmes avaient roulé sur mon cou.

Je m'endormis en pleurant, et j'eus comme un vague pressentiment des nombreux chagrins que j'aurais à subir par la suite. Ces cheveux arrachés à la tête d'un enfant, cette mise en garde de l'amour contre la mort en face de tant de vie, ont fait errer mon âme dans mon sommeil sur tous les lieux où j'avais passé, sans le comprendre, les heures les plus heureuses de mon existence.

Le lendemain matin, mon père détacha les bras de ma mère de ma tête, mouillée de larmes. Mes sœurs les essuyèrent avec des baisers en me disant adieu. Mary attendit humblement son tour et, en balbutiant ses adieux, pressa sa joue rosée contre la mienne, refroidie par la première sensation de douleur.

Quelques instants plus tard, j'ai suivi mon père, qui a caché son visage de mon regard. Les pas de nos chevaux sur le chemin caillouteux étouffaient mes derniers sanglots. Le murmure des Sabaletas, dont les prairies se trouvaient à notre droite, diminuait de minute en minute. Nous contournions déjà l'une des collines du chemin, sur laquelle les voyageurs désirables avaient l'habitude d'être vus de la maison ; je tournai les yeux vers elle, à la recherche d'un des nombreux êtres chers : Maria se trouvait sous les vignes qui ornaient les fenêtres de la chambre de ma mère.

Chapitre II

Six ans plus tard, les derniers jours d'un mois d'août luxueux m'ont accueilli à mon retour dans ma vallée natale. Mon cœur débordait d'amour patriotique. C'était déjà le dernier jour du voyage et je profitais de la matinée la plus parfumée de l'été. Le ciel était d'un bleu pâle : à l'est, au-dessus des crêtes imposantes des montagnes, encore à demi endeuillées, erraient quelques nuages dorés, comme la gaze du turban d'une danseuse dispersée par un souffle amoureux. Au sud, flottaient les brumes qui avaient recouvert les montagnes lointaines pendant la nuit. Je traversais des plaines de prairies verdoyantes, arrosées par des ruisseaux dont le passage était obstrué par de belles vaches, qui abandonnaient leur pâturage pour se promener dans les lagunes ou sur des sentiers voûtés par des pins en fleurs et des figuiers feuillus. Mes yeux s'étaient fixés avec avidité sur ces lieux à demi cachés au voyageur par la voûte des vieux bosquets ; sur ces fermes où j'avais laissé des gens vertueux et aimables. Dans ces moments-là, mon coeur n'aurait pas été ému par les airs du piano de U*** : les parfums que je respirais étaient si agréables comparés à ceux de ses robes luxueuses ; le chant de ces oiseaux sans nom avait des harmonies si douces à mon coeur !


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